17 départements expérimenteront la nouvelle carte scolaire

CARTE SCOLAIRE 2016

En présentant son projet d’amélioration de la mixité sociale dans les établissements, La ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem a officialisé l’expérimentation dans les collèges répartis dans 17 départements. Ces changements visent à mélanger dans les classes les enfants favorisés et ceux issues de familles moyennes avec une carte scolaire bien repensée. Focus.

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1- Les nouvelles mesures

La mixité sociale est un sujet sensible auquel beaucoup d’élus locaux ne veulent pas se prononcer, elle implique la modification de la carte scolaire, un sujet politiquement explosif. Dans la plus grande confidentialité les agents du ministère de l’éducation nationale et les professionnels travaillent ensemble, non pas modifier la carte scolaire, mais pour lancer une nouvelle phase d’expérimentation. Les départements concernés par cette expérimentation sont le Bas-Rhin, la Charente-Maritime, le Doubs, l’Eure-et-Loire, la Haute-Garonne, la Haute-Loire, la Haute-Savoie, l’Hérault, l’Ille-et-Vilaine, l’Indre-et-Loire, la Loire, le Maine-et-Loire, la Meurthe-et-Moselle, Paris, le Puy-de-Dôme, la Seine-Saint-Denis et le Tarn.

Pour le calendrier scolaire 2015-2016 une trentaine à une cinquantaine de collèges prendront part à ces tests, qui s’annoncent prometteurs malgré les réticences observées. Il appartiendra ensuite aux autorités administratives de répartir les élèves dans les établissements dans les secteurs concernés. Cette nouvelle mesure permettra d’éviter de pénaliser les apprenants issus de familles modestes et de réduire les disparités sociales en milieu scolaire. Le « territoire pilote » compte plusieurs collèges qui sont assez proches du lieu de résidence des élèves.

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2- Les raisons de ces changements

Durant le mandat de Nicolas Sarkozy, la carte scolaire était soumise à un système de dérogations avec la possibilité de contournement. Des critères comme le handicap, le motif médical, les boursiers, le parcours scolaire exceptionnel, … étaient les exceptions à cette mesure. Mais des raisons de déménagement, l’inscription dans les écoles privées, mauvaise réputation de certains collèges … considérés comme les excuses parfaites de la part de certains parents, ayant mal compris le concept de la mixité sociale, pour contourner les règles établies. Un manque de communication et l’incompréhension des acteurs locaux de ces mesures étaient les raisons de l’échec des réformes entreprises par le gouvernement précèdent.

La ségrégation sociale est un frein à la réussite scolaire et a un impact négatif sur les enfants. C’est la raison pour laquelle Najat Vallaud-Belkacem a entrepris une nouvelle approche différente avec l’implication des acteurs locaux à la base pour atteindre les résultats espérés. Les mesures prises jusqu’ici ne sont pas trop autoritaires et permettent aux parents et à la communauté éducative de s’approprier le combat contre l’inégalité sociale.